Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, Ségolène Royale, ministre de l’écologie, a décidé de mettre en place un système de pastilles écologiques. Est-ce le retour de la pastille verte ? A quoi correspondent ces pastilles ? Sont-elles obligatoires ? RoulerMoinsCher répond à toutes vos questions.
En quoi consiste cette nouvelle pastille écologique ?
La pastille verte, qui avait été mise en place en 1998 à l’initiative de la ministre de l’écologie de l’époque Dominique Voynet, visait à récompenser les véhicules équipés d’un catalyseur, les véhicules électriques, les voitures hybrides et fonctionnant au gaz naturel ou au gaz de pétrole liquéfié. Les véhicules dotés de la pastille verte étaient autorisés à prendre la route même en cas de pics de pollution, tandis que les autres se devaient de rester au garage. Abandonnée en 2003 suite à la généralisation des pots catalytiques, on assiste aujourd’hui au retour d’une pastille, mais est-elle réellement identique ? Le but de cette nouvelle pastille est de différencier les véhicules en fonction de leurs émissions. Si votre véhicule est jugé trop polluant, vous pourrez être interdit de circulation lors des pics de pollution et dans des zones baptisées « à basses émissions ». Cette fois-ci, la pastille ne sera pas unique, mais déclinée en 7 couleurs :
- Pastille verte, catégorie 1 : les véhicules essence immatriculés après le 1er janvier 2011
- Pastille jaune, catégorie 2 : les véhicules essence immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 et les diesel immatriculés après le 1er janvier 2011.
- Pastille orange, catégorie 3 : les véhicules essence immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 et les diesel immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010.
- Pastille rouge, catégorie 4 : les véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005.
- Pastille bordeaux, catégorie 5 : les véhicules diesel immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000.
- Pastille grise, catégorie 6 : les véhicules essence et diesel immatriculés avant le 31 décembre 1996.
La septième pastille est bleue et sans numéro, elle correspond aux véhicules électriques.
Que signifie concrètement la nouvelle pastille écologique pour les conducteurs ?
Grâce à la loi de transition énergétique, les communes pourront, comme le signale Libération, « mettre en place des mesures destinées à privilégier les voitures émettant peu de polluants ». « La principale mesure étant la création de zones de circulation restreinte, des quartiers où, selon la couleur de la vignette, selon l’heure, les véhicules les polluants ne pourront pas circuler. » Le Monde avance également que certains avantages pourront être accordés aux détenteurs d’une voiture dotée d’une pastille bleue, verte ou jaune : « elles pourraient bénéficier d’un coût moindre des places de stationnement, voire d’une gratuité pour les véhicules électriques, et d’un accès à des voies réservées. »
La pastille, disponible à partir du 1er janvier 2016, ne sera pas obligatoire, mais si vous ne l’arborez pas, vous serez soumis aux mêmes restrictions que les véhicules de la pastille grise, la catégorie la plus polluante. Durant les six premiers mois de lancement, la pastille sera gratuite, au-delà de quoi il vous en coûtera cinq euros.
Attention aux propriétaires d’un véhicule diesel, elles sont interdites de vignette 1, même lorsqu’elles répondent aux normes les plus drastiques. En effet, cette initiative de la ministre de l’écologie s’inscrit dans une démarche progressive d’abandon du diesel.
