L’E10 : bon plan ou pas ?

L’E10 : bon plan ou pas ?

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Selon des directives européennes mises en place en 2009, la proportion d’agrocarburants dans la consommation totale devrait atteindre 10 % d’ici 2020.

En France, l’E10, cette essence sans plomb contenant jusqu’à 10 % de bioéthanol, a particulièrement la cote, représentant en moyenne 32 % des essences vendues en 2014 d’après Le Figaro. Un engouement qui s’explique par le faible coût de l’E10 mais qui ne décourage pas ses contradicteurs.

L’E10 : un carburant écologique et économique en théorie

Sur le papier, le SP95-E10 est plus respectueux de l’environnement que son homologue le SP95. Le SP95-E10 peut en effet contenir jusqu’à 10% en volume d’éthanol de betterave ou de blé.

Il est aussi plus économique, avec un prix moyen revenant à 1,437euro quand le SP95 coûte, lui, 1,465 euro le litre. L’écart entre les deux essences demeure en général de quelques centimes.

Bonne nouvelle pour les consommateurs : le SP95-E10 est « compatible avec près de 75 % des véhicules essence actuellement en circulation et avec la très grande majorité des véhicules neufs », affirme le gouvernement.

Un trompe l’œil en pratique ?

De nombreuses rumeurs indiquent que l’E10 endommagerait le moteur et particulièrement celui des véhicules les plus anciens. La sensibilité à l’eau et la volatilité de l’E10 pourraient en effet (soi-disant) engendrer un mauvais fonctionnement du moteur ainsi que des risques d’émission de vapeur d’essence.

Deux autres critiques plus avérées concernent l’une la faible capacité énergétique de l’essence, la seconde son aspect (paradoxalement) polluant.

D’une part, l’E10 est accusé, pour un plein équivalent, de permettre de parcourir moins de kilomètres que les autres carburants. En conséquence, l’E10 n’est pas plus économique pour le consommateur, obligé de faire le plein plus régulièrement.

D’autre part, l’E10 a mauvaise presse auprès des écologistes qui reprochent aux agrocarburants en général d’avoir « une production trop intensive et polluante en termes d’émissions de CO2 », explique Le Monde, « et de contribuer à l’envolée des prix alimentaires en accaparant des terres au détriment de cultures alimentaires. »

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