Tout ce que vous n’avez pas le droit de faire au volant

Tout ce que vous n’avez pas le droit de faire au volant

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Téléphoner, grignoter, se maquiller… Quelles activités sont prohibées en voiture ? RoulerMoinsCher vous informe des conduites à ne pas adopter au volant.

Utiliser un détecteur de radar

La tentation est grande pour les automobilistes d’acheter et de voyager avec un détecteur de radar. C’est pourtant totalement interdit.

L’article R. 413-15 du Code de la route proscrit en effet le « fait de détenir ou de transporter un appareil, dispositif ou produit de nature ou présenté comme étant de nature à déceler la présence ou perturber le fonctionnement d’appareils, instruments ou systèmes servant à la constatation des infractions à la législation ou à la réglementation de la circulation routière ou de permettre de se soustraire à la constatation desdites infractions ». Le fait de « faire usage d’un appareil, dispositif ou produit de même nature » est aussi interdit a fortiori.

Qui s’y frotte s’y pique. Si vous êtes pris la main dans le sac, vous risquez une amende pouvant s’élever jusqu’à 1 500 euros !

Casser la croûte, mettre le volume à fond, piquer du nez ou se le repoudrer…

Selon l’article R. 412-6 du Code de la Route, « tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvre qui lui incombent ». Tombent sous le joug de cette législation toutes les activités qui pourraient affecter votre degré de concentration au volant y compris écouter son autoradio trop fort, retoucher son maquillage, somnoler, ou encore craquer pour un encas. AutoPlus rapportait en 2014 le cas d’un automobiliste ayant écopé d’une amende pour défaut de maîtrise parce qu’il mangeait un sandwich au volant.

Contrevenir à cette règle revient à s’exposer à une contravention de 2ème classe, de 35 euros en général mais pouvant grimper jusqu’à 150 euros.

Téléphoner

Depuis 2003, l’article R. 412-6-1 interdit quant à lui « l’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation. » Si jusqu’à présent, téléphoner au volant était passible de 135 euros d’amende et de trois points en moins sur le permis, à partir du 30 juin, l’utilisation d’oreillettes sera aussi proscrite. Le ministère souhaite en effet exclure « tout système de type écouteurs, oreillette, casque (…) susceptible de limiter tant l’attention que l’audition des conducteurs sur ce qui se passe autour d’eux », rapporte La Dépêche.

« Seuls les systèmes kit mains libres et intégrés aux véhicules permettant d’interagir via les haut-parleurs seront toujours tolérés », poursuit le quotidien.

En revanche fumer en voiture n’est pas (encore) interdit par la loi, souligne l’avocat à la cour maitre Jean-Charles Teissedre, les tribunaux considérant que la gêne occasionnée est « tolérable ».

Rouler trop vite ou… trop lentement !

L’article R. 413-14 proscrit tout excès de vitesse, du plus minime au plus éhonté. En fonction de l’excès de vitesse constaté et de la limitation de vitesse à respecter, le conducteur s’expose à une amende forfaitaire plus ou moins salée ainsi qu’à un retrait de point(s).

Pour un excès de vitesse inférieur à 20 km/h avec une limitation supérieure à 50 km/h, l’amende s’élève à 68 euros et le chauffeur perd un point sur son permis. Si la limitation était inférieure ou égale à 50 km/h le montant de la contravention est plus élevé : 135 euros.

Pour un excès de vitesse compris entre 30 et 40 km/h l’amende est également de 135 euros. Par contre, le conducteur perd 3 points sur son permis de conduire et voit son permis suspendu pendant trois ans.

Entre 40 et 50 km/h, quatre points sont retirés et le véhicule est confisqué. Enfin dans le cas d’un excès de vitesse supérieur ou égal à 50 km/h, l’amende forfaitaire est de 1 500 euros, six points sont retirés sur le permis de conduire, ce dernier est aussi suspendu pendant trois ans, et le véhicule est obligatoirement confisqué en cas de récidive.

Un automobiliste peut aussi récolter un PV s’il roule trop lentement, même si cela arrive rarement. « Aucun conducteur ne doit gêner la marche normale des autres véhicules en circulant sans raison valable à une vitesse anormalement réduite, en particulier sur l’autoroute », explique R. Josseaume de l’Association 40 millions d’automobilistes.

Être en état d’ébriété ou sous l’emprise de drogues

Évidemment l’alcool et les drogues sont interdits au volant, le taux d’alcool maximum autorisé étant de 0,5 g d’alcool par litre de sang soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré. Au-delà de cette dose, le conducteur risque au mieux une amende forfaitaire de 135 euros, de perdre 6 points de permis, de voir son véhicule confisqué et son permis suspendu.

Le fait de conduire après avoir consommé de la drogue constitue un délit sanctionné d’une peine de deux ans d’emprisonnement, de 4 500 euros d’amende et d’un retrait de 6 points sur le permis de conduire. À quoi peuvent s’ajouter des peines complémentaires.

Pire, cumuler alcool et stupéfiant est passible de trois ans d’emprisonnement, de 9 000 euros d’amende, d’un retrait de six points sur le permis de conduire, d’une suspension ou d’une annulation pendant trois ans du permis et d’une immobilisation ou d’une confiscation du véhicule.

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