L’achat d’un véhicule ne se fait pas à la légère, surtout s’il s’agit d’un véhicule d’occasion, pour lesquels le nombre de vérifications grimpe. Lorsque vous achetez un véhicule d’occasion, n’oubliez donc pas de l’inspecter sous toutes les coutures, si possible en plein jour. Voici en cinq points la liste des éléments à ne surtout pas laisser de côté :
Les vérifications à l’arrêt
- Les niveaux des fluides (liquide de refroidissement, liquide lave-glace, huile moteur, liquide de freins).
- Les équipements intérieurs : climatisation, autoradio, GPS, phares et essuie-glaces, réglages du siège et des rétroviseurs, vitres, joints (portières, toit ouvrant…), désembuage, warnings, témoins du tableau de bord…
- La carrosserie : tôlerie lisse, pas de défaut d’alignement entre les portes et le capot, absence de rouille et de traces de coups, pare-chocs et bas de caisse en bon état, pare-brise intact.
- Le kilométrage : il doit être identique à celui indiqué sur l’étiquette de la dernière vidange (elle est collée sur le carter d’huile).
- Les bornes de batterie : si elles font état de traces d’une substance blanche et sèche, c’est le signe d’un défaut d’entretien.
- Le radiateur : il ne doit pas y avoir de traces de fuites blanchâtres.
Les vérifications en mouvement
- Le moteur : bruit régulier, un moteur qui tourne rond, pas de sifflement ou de hoquets.
- Les fumées d’échappement : une fumée bleue signifie que le moteur est usé et consomme trop d’huile, une fumée blanche est synonyme de vapeur d’eau (le joint de culasse est usé). Une fumée noire, quant à elle, traduit un moteur un peu encrassé.
- Faire rouler la voiture sur différents types de terrain et à des vitesses variées (ne pas oublier la marche arrière) afin de tester tous ses éléments : boîte de vitesse, embrayage, frein à main, amortisseurs, freins et ABS…
- Le maintien de cap : en ligne droite, vérifier que la voiture ne tire ni trop à gauche ni trop à droite en relâchant le volant jusqu’à ne faire que l’effleurer.
La vérification des pneus
- Vérifier la pression des pneus
- Vérifier l’usure de la bande de roulement, qui pourrait traduire un défaut de gonflage, de parallélisme ou d’équilibrage des pneus.
- Vérifier que les pneus sont de même marque et de même dimension sur un même essieu.
Les papiers nécessaires
- Vérifier l’identité du vendeur (carte d’identité, permis de conduire)
- Récupérer le carnet d’entretien
- Si possible, obtenir les factures d’entretien afin de savoir quelles réparations ont été effectuées.
- Réclamer le premier procès-verbal du dernier contrôle technique. Celui-ci doit avoir été fait dans les six mois précédents dans la vente pour les véhicules de plus de quatre ans.
- Vérifier que le nom du vendeur figure bien sur la carte grise.
- Veiller à ce que le vendeur fournisse un certificat de situation administrative (également appelé certificat de non gage)
- Récupérer la notice du constructeur.
- Vérifier que le vendeur remplit bien la déclaration de cession en trois exemplaires.
Concessionnaires ou particuliers ?
- Professionnels : le véhicule sera préparé, vérifié et remis en état. Le coût sera plus élevé mais vous bénéficierez d’une garantie contractuelle commerciale grâce à laquelle il est plus aisé de faire jouer un recours contre le vendeur.
- Particulier : le véhicule, moins cher, ne sera couvert par aucune garantie contractuelle. En cas de problème, la seule solution sera l’action en garantie légale des vices cachés (art. 1641 du Code civil). Il faudra apporter la preuve que le vice, non apparent, existait avant la vente, ce qui engendre des frais d’expertise. Si vous obtenez gain de cause, le vendeur devra vous rembourser ces frais et racheter le véhicule.
Enfin, n’oubliez pas de vérifier la cote de la voiture afin de vous assurer que le prix proposé par le vendeur est en adéquation avec ses caractéristiques (marque, modèle, kilométrage, carburant, date de mise en circulation, etc.).